Et pourquoi je pars ?

Il faut oser prendre des risques pour aller vers le changement dont vous rêvez

Dans cet article, je t’ai expliqué comment partir en PVT au Canada et j’imagine que tu te demandes maintenant d’où vient ce choix de tout plaquer en France pour partir à l’autre bout du monde.

Pour répondre à cette question, il est important que je te donne quelques éléments de contexte, pour que tu saches qui je suis et quelle est cette vie que je quitte.

Depuis la fin de mes études en 2013, j’ai pour habitude de prévoir au moins un voyage par an. En France, ou à l’étranger, j’ai à coeur de découvrir ce que nous offre le monde et je voyage principalement pour exercer ma passion qu’est la photographie. J’ai passé un nouveau cap lorsque j’ai effectué mon premier voyage en solitaire au Japon en décembre 2019. C’était l’occasion de me découvrir en solo, d’apprendre à faire face à de multiples appréhensions. Mon second voyage en solitaire s’est déroulé en 2020 lorsque j’ai exploré l’Europe en train sur 3 semaines avant d’entamer le tour du Mont-Blanc à pieds sur une semaine.

En d’autres termes, j’ai la bougeotte. Je suis quelqu’un qui a toujours besoin d’être en action et de découvrir de nouvelles choses. J’ai toujours envie d’explorer, de marcher loin, de partir à l’aventure – à l’étranger ou en France d’ailleurs. J’ai pour habitude de voyager avec un sac sur le dos, les bagages en soute étant proscrits de mon vocabulaire. Je challenge le fait de voyager léger et de savoir se contenter de peu.

Bien avant la Covid, j’avais déjà dans un coin de ma tête de vouloir un jour travailler à l’étranger, en nomade ou par missions. Je ne savais juste pas comment, je me mettais des barrières psychologiques et surtout, je ne parlais pas anglais. Je ne savais pas non plus où aller ni comment enclencher un processus. Tu l’auras compris, c’était donc flou.

J’ai personnellement assez mal vécu cette période Covid pour plusieurs raisons mais surtout, j’ai eu envie de m’affranchir de toutes ces limites qu’on a tendance à se fixer seuls. J’ai donc beaucoup introspecté sur moi-même, je me suis découverte et j’ai réussi à poser des mots sur mes besoins primaires, ce que je suis réellement et tout ce que j’ai envie de réaliser. Les limites sont faites pour être bousculées et les barrières pour être levées.

J’ai ainsi, par le biais de World of Warcraft, commencé à apprendre l’anglais. J’ai d’ailleurs suivi une formation d’un an grâce à mon CPF pour consolider mes bases et me fixer de nouveaux objectifs. J’ai donc eu la chance de pouvoir suivre des cours et avoir l’opportunité de parler anglais au quotidien grâce à mes loisirs. Quelques mois plus tard, j’ai passé mon TOEIC pour valider un niveau B2 fin d’année 2021. La barrière de la langue levée, j’ai pris conscience que je venais de m’ouvrir de nombreuses portes, notamment professionnelles si je le désirais mais je n’avais pas résolu la question de savoir quoi faire et où.

Comme indiqué dans ma biographie, la photographie n’est pas mon métier. Je l’exerce pour le plaisir mais ce qui me fait vivre, c’est d’être juriste en entreprise / chargée de conformité.

J’ai toujours su trouver mon épanouissement dans la résolution de cas, la conduite de projets, la vérification de la conformité, la confrontation des méthodes. Cependant, ce métier peut très vite être sédentaire à moins d’être consultante.

Cela faisait un peu plus de 4 ans que je travaillais dans ma dernière entreprise, avec des phases d’ennui par les méthodes de travail répétées, des résultats parfois très frustrants dans les projets. Mon introspection personnelle de ces deux dernières années m’a permise de prendre conscience à quel point j’ai besoin d’être stimulée en permanence avec de nouveaux challenges et combien la routine peut m’enfermer dans une profonde lassitude et désintérêt de ce que j’ai pour habitude de faire. J’avais l’impression de perdre le sens de mes actions et de ne plus trouver ma place. Pour autant, j’avais parfaitement conscience que partir ailleurs me reboosterait le temps de m’adapter au nouvel environnement mais que, possiblement, le même schéma allait pouvoir se répéter alors partir, mais pour quoi faire ?

J’ai donc décidé, toujours grâce à mon CPF, de faire un bilan de compétences. Le but ? Pas nécessairement la reconversion mais plutôt de prendre conscience de mes forces et atouts, des compétences transverses dont je dispose pour pouvoir repartir reboostée et me libérer de limites potentielles à me réinventer. Ce bilan a confirmé que la voie juridique n’avait pas été choisie par hasard mais il m’a aussi fait prendre conscience que le leadership et la créativité sont deux domaines très importants pour moi et nécessaires à mon équilibre. En d’autres termes, il me faut un espace suffisant pour conduire mes travaux comme je l’entends, avec une certaine indépendance, la construction de nouvelles choses et l’adhésion de mes interlocuteurs. Je sais donc que ma voie initiale me correspond mais que je gagnerai aussi à m’essayer à de nouvelles choses. L’ouverture à l’international, par l’apprentissage de l’anglais, est également désormais un critère à mon épanouissement.

C’est pour cette raison que je mets un accent particulier sur le développement de ma passion de la photographie (et donc la mise en place de ce site) lors de cette nouvelle aventure qui m’attend. Je ne me ferme par ailleurs aucune porte de métier que je pourrai être amenée à exercer au Canada, je suis désormais affranchie de toutes limites potentielles sur l’ouverture à de nouveaux horizons : les compétences acquises tout au long de cette vie professionnelle peuvent être transverses et permettre de se réinventer.

L’inscription au bassin pour le PVT au Canada a été (presque) un coup de tête. Bientôt 32 ans, un niveau d’anglais qui me permet de discuter avec n’importe qui et de pouvoir travailler en poche, une envie profonde d’une expérience internationale et un besoin de bousculer ma routine, tous ces éléments m’ont poussée à me dire : et pourquoi pas ?

On me demande souvent « mais pourquoi le Canada ? » et à cela je réponds toujours « parce que pourquoi pas ! ». Comme expliqué dans mon article sur le PVT au Canada, c’est le seul permis qui s’obtient par tirage au sort. Je m’en suis donc remise à ma chance. Si je devais partir loin, dans un autre pays et si je devais tout changer dans mon quotidien, alors ce serait parce que la chance m’aura choisie. Et c’est ce qui s’est passé. J’ai été tirée au sort en 1 mois et demi, et je n’ai pas hésité une seconde à accepter cette invitation. Les planètes étaient alignées, j’étais prête pour tenter cette nouvelle aventure.

A vrai dire, je vis cela comme une opportunité. J’ai tous les outils en main pour réussir : j’ai déjà voyagé seule, je sais me débrouiller, je parle anglais, je n’ai pas peur de l’aventure et des nouveautés, je veux me réinventer, je peux travailler : j’ai donc toutes les clés en main pour faire de cette opportunité une expérience exceptionnelle. Et avouons-le, c’est une belle manière d’en apprendre encore plus sur soi n’est-ce pas ?

Alors prêts pour me suivre tout au long de mes aventures ?

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